L'actualité de la crise : LA LOI DE LA GRAVITÉ EST DURE, MAIS C'EST LA LOI…, par François Leclerc

Billet invité

Pour sauver l’Europe, il faut enfoncer la Grèce ! Voilà en résumé l’objectif que poursuivent sans le dire les dirigeants européens, en exigeant du gouvernement grec de nouvelles fortes coupes budgétaires immédiates, afin de lui verser en retour une nouvelle tranche du prêt de leur premier plan de sauvetage. Car elle doit à tout prix attendre, pour faire défaut, que le Fonds de stabilité financière (FSFE) soit pleinement opérationnel. Ce qui suppose que le Bundestag ratifie le 29 septembre prochain l’accord au sommet du 21 juillet dernier. Afin que le Fonds prenne alors la situation en main, afin d’enrayer un effet domino, en renflouant les banques qui vont subir à cette occasion des pertes, à commencer par les établissements grecs eux-mêmes. Car, qui peut désormais en douter ? le pays est insolvable et sa faillite inéluctable. Voilà le vrai programme.

Mais son respect n’est pas réglé comme du papier à musique, à entendre la mise en garde que Jens Weidman, le président de la Bundesbank, vient de formuler aux députés du Bundestag. L’élargissement des missions du FSFE, qui lui permettrait notamment d’acheter des obligations souveraines sur le marché secondaire – et de prendre la succession de la BCE, qui n’attend que cela – représente « un nouveau pas en direction d’une responsabilité commune et d’une moindre mise au pas par les marchés de capitaux, sans qu’en contrepartie les possibilités de contrôle et d’influence sur les politiques nationales soient accrues ». Egalement opposés à de tels achats par la BCE, les Allemands fermeraient toutes les portes s’ils ne ratifiaient pas l’accord, créant les conditions d’une nouvelle crise obligataire majeure, qui atteindrait l’Italie et l’Espagne pour commencer.

La ratification devrait certes intervenir, les sociaux-démocrates et les verts pouvant suppléer aux défections au sein de la majorité, mais une crise politique s’en suivrait inévitablement. La question de fond, elle, rebondira a la première occasion. Les mauvais esprits remarquent qu’à force de reculer et écarter des solutions qui deviennent ensuite caduques, les dirigeants européens s’enferment davantage.

Jens Weidman se serait ainsi opposé avec succès à une proposition de l’économiste en chef de la Deutsche Bank, Thomas Mayer, qui proposait d’accorder au FSFE une licence de banque, de telle sorte que ce dernier puisse obtenir de la BCE des liquidités en contrepartie d’euros-obligations émises par ses soins, un montage lui permettant d’accroître sa capacité d’intervention sans en appeler aux Etats.

Car plus le nombre de pays qui devra soutenir ceux qui sont en détresse devient réduit, plus la charge qui leur incombe devient forte et la tâche impossible. L’Espagne et l’Italie sont bien entendu les deux pays qui sont à la fois too big to fail et too big to save (trop gros pour être sauvés). Car les mécanismes de stabilisation financière mis en place ou à venir en 2013 – si ce dernier est adopté – ne sont pas en mesure d’y faire face par construction. Plus les garanties sont importantes, plus réduit est le nombre des pays qui doivent les donner. L’Espagne et l’Italie sont donc les redoutes qu’il faut à tout prix sauver, mais les embûches continuelles rencontrées à propos de la Grèce affolent déjà les marchés, qui ont perdu toute confiance…

Mais n’anticipons pas, au risque de se voir reproché de décidément tout peindre en noir. Il est déjà singulier que, pour avoir voulu trop ignorer les inégalités de développements et les archaïsmes de régions ou de pays tout entiers, ainsi que pour avoir magnifié des développements économiques exemplaires qui reposaient en fait sur du sable, les dirigeants européens se retrouvent aujourd’hui devant une tâche injouable, telle qu’ils prétendent la résoudre. La Grèce se révèle pour ce qu’elle est – sans qu’il soit possible de la faire si brusquement changer – et les miracles irlandais et espagnols se sont transformés en désastres.

Prétendant obtenir des réductions du déficit public dans des délais très rapprochés, leur politique se heurte à un double obstacle. Elle enfonce les pays les plus vulnérables dans la récession et ne fait qu’accentuer leur insolvabilité. Elle leur enjoint de réaliser des réformes structurelles et de moderniser leur Etat à un rythme intenable. A imposer comme modèle les canons du capitalisme financier, les artisans de cette faillite désorganisée prennent leurs rêves pour la réalité. Et celle-ci, comme toujours, les rattrape.

Le mensuel britannique The Economist organisait aujourd’hui près d’Athènes une conférence sur le thème «  La Grèce est-elle en voie de guérison ? ». Une excellente occasion pour le représentant permanent en Grèce du FMI, Bob Traa, de mettre les points sur les « i ». « L’économie ne peut pas continuer à être basée sur la consommation domestique et les importations », a-t-il souligné. « Il y a deux façons d’y parvenir, soit vous abaissez considérablement les revenus et donc les importations, soit vous augmentez la compétitivité et augmentez les exportations ». Reconnaissant que « cela serait plus facile avec une dévaluation », impossible en raison de l’appartenance à la zone euro, il en vient à préconiser alternativement ce que l’on appelle la dévaluation intérieure, une baisse des revenus salariaux camouflée sous les expressions plus anodines d’accroissement de la flexibilité sur le marché du travail et de réformes structurelles.

« Par transfert des ressources » le processus de privatisation et de réduction du secteur public aiderait le secteur privé et le tour serait joué. Michalis Chryssohoïdes, le ministre du développement lui a répondu en annonçant que, « dans les prochains jours, nous allons annoncer un plan ambitieux visant à lever les entraves pour les entrepreneurs (…), il faut passer d’une économie d’Etat et d’importations à une économie de compétitivité  ». Pendant la crise, les affaires continuent.

C’est également en cas en Espagne, où le programme de privatisation des caisses d’épargne en détresse se poursuit, une fois financièrement assainies sur fonds publics ou étant entrées en bourse sur la base de valorisations alléchantes. Afin d’intéresser la partie, la Banque d’Espagne s’apprêterait à couvrir à hauteur de 20 milliards d’euros les pertes de la plus importante d’entre elles, la Caja Mediterraneo (CAM), soit l’intégralité de la valeur comptable de son portefeuille immobilier. Ce qui au passage en dit long sur ce à quoi il faut s’attendre pour le secteur bancaire espagnol, si les pertes sur ces actifs devaient atteindre le taux de 100%… Ne manquant pas de rappeler que le gouvernement avait affirmé que, tout le secteur pris en compte, son intervention ne dépasserait pas les 20 milliards d’euros, ceux-là même qu’elle pourrait consacrer à la seule CAM. Au bout du couloir, c’est la réduction du déficit public qui est là encore en jeu. Mois après mois,le taux des créances douteuses des banques augmente irrésistiblement, selon la Banque d’Espagne.

Hors de la zone euro, au Royaume-Uni, la situation se complique également. 12 milliards de livres manquent à l’appel dans les comptes, accentuant de 25% le déficit public 2011-2012 et mettant en cause les résultats attendus du plan d’austérité gouvernemental. A l’origine : moins d’épargne et pas de rebond de la croissance comme il devait en résulter, une prévision déjà formulée par la Bank of England et le FMI. Des discussions serrées vont bon train au sein de la coalition au pouvoir, afin de déterminer comment y remédier : nouvelles coupes budgétaires, nouveaux impôts ou allongement de la durée du plan d’austérité  ? Il est surtout question de monter le taux de l’équivalent de la TVA de 20 à 22,5%.

Tous ces plans d’austérité ont décidément en commun de surestimer les recettes futures ; ils sortent vite de route pour cette même raison. Amener le gouvernement grec à résipiscence est une chose, retomber sur ses pieds dans le cadre des plans de rigueur devenus le lot commun dans toute l’Europe, à des degrés divers, en est une autre. L’économie réelle ne se prête pas aux mêmes tours de passe-passe que le secteur financier et n’est pas sensible à la magie des mots.

Que font les bourses européennes, suivies par Wall Street, en ce sur-lendemain d’une réunion des ministres des finances calamiteuse ? Elles plongent ! Que déclare François Baroin, à propos d’un éventuel refus de versement de l’aide à la Grèce ? Qu’il se refuse à anticiper ! Il est bien le seul dans ce cas.

196 réponses sur “L'actualité de la crise : LA LOI DE LA GRAVITÉ EST DURE, MAIS C'EST LA LOI…, par François Leclerc”

  1. Vendre de la dette…………..les gens ne savent pas faire…..pourtant c’est très rentable..bien plus rentable que vendre du bénéfice…..
    De mon temps on vendait de la défisc.
    Il faut seulement savoir la négocier.
    Combien de capitaines d’industrie ont démarré en achetant de la dette…..tous les Tapie et consorts , nombreux ont fait fortune.
    Alors la dette il faut se la payer , c’est tout bon.
    Allez Madame , j’ai de la bonne dette , bien fraiche au marché ce matin , combien en voulez vous Madame…….çà c’est de la bonne…………Mais les ménagères ne savent pas cuisiner la dette.
    Demandez moi je sais faire.

    1. Je me prépare à la tva à 22% J’anticipe je ne consomme plus rien sauf le stricte nécessaire, ils veulent de la rigueur avec moi, ils vont être servi, pour porter un coup fatal à ce monde il faut stopper la consommation.

      1. Acheter au producteur suffira largement.
        Exemple: Munster chez Leclerc (le magasin) 250gr = 5€ et des bananes.
        Le même munster à la ferme, 1kg = 5€.

      2. @ noux, 22 septembre 2011 à 23:46

        Du munster à 5 E le kilo. Donnez-nous vite l’adresse !
        Chez les producteurs d’Alsace, il est à 12-13 euros le kg, davantage s’il est bio ou de culture « naturelle et manuelle » (chez mon voisin, facteur à mi-temps, haute vallée de la Bruche). Le lait trait à la main est beaucoup plus savoureux et rempli « de bonnes bactéries », car « il ne passe pas par des appareils aseptisés ». Savoureux, ça je peux vous le certifier.

      3. J’anticipe.
        Vu que Münster est à 500 bornes de chez moi, j’installe une vache dans ma cave.
        Tout bénef.
        Elle va brouter au jardin public.
        Je me chauffe avec ses bouses séchées.
        Son lait me fournit en beurre, yaourts, fromages.
        J’échange le surplus contre de l’or, pour les dents de mes vieux jours.
        Et pour les saillies, il y a le taureau du parking d’en face.

    2. Curieusement personne, à part François Fillon -qui du coup le traite « d’irresponsable »- n’a remarqué que DSK dans son show contritionnesque préconisait de racheter l’intégralité de la dette grecque…
      Quand il n’est pas aveuglé par des montées incontrôlables d’hormones mâles l’est pas si stupide le DSK…

      1. Oui, Alain Loréal

        En ce qui me concerne, j’ai apprécié l’élément de langage « prendre sa perte », alliance d’un mot positif « proactif », « prendre, et de la perte.
        Well done, les communicants.
        Est-ce que ca changera qqc au fond ?

      2. Pour être exact DSK veut effacer la dette grecque, et c’est ce qui a provoqué le tir de barrage de Fillon. Pour l’ancien patron du FMI, « il faut accepter de reconnaître qu’il faut prendre sa perte ». « Tout le monde doit la prendre, les Etats et les banques ».
        Autant dire que DSK reste un « banquier », il propose que le coût de cet effacement soit pris en charge et par les banques et par les Etats. Or, l’Etat, c’est qui ?

      3. Fillon a raison d’indiquer que la proposition de DSK est irresponsable : c’est littéralement jeter l’argent par la fenêtre. Derrière il y a l’Italie et l’Espagne, et on ne pourra pas faire de même.

        Soit on a un défaut orchestré et « compensatoire », soit on aura le chaos (ou l’inflation, ce qui revient au même).

      4. « DSK: Je comprends, je comprends que vous abordiez ce point, j’ai lu, j’ai entendu j’ai vu ce qui avait été dit, le portrait qui avait été fait de moi, en sus de dizaine de mensonges »
        Pour ma part ,c’est la seule faute dans ces vingts minutes de publicité

      5. Je n’ai pas le verbatim de l’intervention de DSK (et je ne l’ai pas regardé parceque j’ai autre chose à foutre – si j’ose ainsi m’exprimer) mais je n’ai pas l’impression qu’il ait suggéré d’annuler la totalité de la dette grecque. L’expression « prendre sa perte » suggère plutôt d’accepter un défaut partiel avec une restructuration de la dette grecque. Une réduction de 50% de cette dette devrait être supportable en théorie par la plupart des banques européennes sérieuses qui ont maintenant eu le temps de provisionner ce niveau de perte. Et donc, oui, ce ne semble pas une mauvaise idée. A quatre gros problèmes près :
        1) Il y a certainement des banques européennes qui ne pourront pas étaler le coup (Ah, la comédie des derniers stress tests qui n’ont pas voulu envisager un défaut grec !) et une nouvelle onde de choc est à attendre du défaut et/ou des mesures qui devront être prises pour les sauver.
        2) Le problème grec (les problèmes des grecs) n’est en rien réglé. Il n’est pas sûr que leur système bancaire puisse tenir le coup, la question de leur défaut de compétitivité ne sera en rien réglé, et leurs besoins budgétaires immédiats ne seront toujours pas couverts.
        3) La bombe des CDS risque d’exploser. Bien que je n’ai pas trouvé sur ce point de réponse parfaitement claire à la question à 10000 milliards, est-ce qu’un défaut partiel de la Grèce de 50% déclenchera les CDS ?, la réponse – logique – me parait être oui. Et comme l’opinion des spécialistes est que les CDS ne peuvent fonctionner que si on n’en a pas vraiment besoin (beauté de la finance moderne ! mais pourquoi n’ont-ils pas inventé une assurance sur les CDS ?), ça craint pas mal.
        4) Tout ceci et le reste (Les attaques contre l’Italie – le « prochain plus fragile », le vote allemand du 29, la possibilité qui commence à être prise en compte de voir la Grèce ou les allemands sortir de l’€ entrainant même la remise en cause de l’UE etc…) fait que la crise systémique totalement incontrôlée et incontrôlable risque de débouler. Et cela fait tellement peur que l’on préfèrera sans doute ne rien faire, laissant la crise systémique suivre son petit bonhomme de chemin parcequ’on pense pouvoir la contrôler. L’espoir fait vivre.

      6. @timiota
        Belle découverte pour vous que « prendre sa perte », mais nul communicant là-dedans, juste langage de financier brut de décoffrage, on ne peut plus réaliste, pendre sa perte comme prendre son gain ou son bénéf pour le hedgeur lambda, rien de plus.
        Renseignez vous, DSK n’a besoin de personne pour se défendre devant une caméra, c’est un putain d’excellent débatteur et orateur. Déjà entraîné tout minot aux joutes oratoires et à l’éloquence par son père pendant les repas de famille, à Agadir puis Monaco après le grand séisme…
        @PYD
        Ne peuvent prendre la perte totale de la dette grecque que ceux qui le peuvent, par définition. Soit détenteurs (banques, assurances, fonds divers, BCE) plus les États de l’Eurozone. Sinon ça reviendrait au même, merdier en plus : les détenteurs se refinancent à hauteur des 350 milliards plus intérêts perdus (moins en fait puisqu’une partie des titres est déjà dépréciée d’un bon 30 % dans les bilans), s’ils le peuvent…, entraînant des tensions insupportables sur les taux obligataires de toute la zone euro (rien que pour France Trésor, c’est d’ores et déjà un montant record en refinancement et comblement de déficit de plus de 300 milliards à lever sur le marché obligataire en 2012, plus Italie et Espagne pour un total de 700 milliards, plus les corporates, des grandes sociétés françaises particulierement avec 35 % des bonds corporate en zone euro, qui se financent de plus en plus en désintermédiation, banques à la ramasse obligent, plus les banques elles-mêmes…), faillites probables, et bail out en cascades ou plus certainement nationalisation de pans entiers du secteur financier, donc à nouveau les États qui prennent la dette. Par contre j’ai ma p’tite idée au sujet des ceusses sur qui ces « malheureux États » pourraient avantageusement répercuter cette perte…
        @Ardéchois
        Ouais, j’avais repéré comme tout le monde le « sus » un peu too much… J’ai du mal à croire au lapsus ou à la négligence…
        À propos, quelqu’un parlait de Clemenceau ici récemment; vous savez ce qu’il persiffla après la mort de Félix Faure, mort dont avaient très vite filtré les circonstances heureuses et, disons, « flutesques » ?
        « Il voulait être César, il ne fut que Pompé. »
        Là, mon colon, on marque une pause, on s’met au garde à vous, main sur le coeur et on fait chapeau bas, bien incliné vers l’avant… keske vous voulez qu’je vous dise…
        Ça suffit pas pour excuser au Tigre les fusillés de Verdun ou l’intraitable ignominie du traité de Versailles, mais bon, ça y participe notablement.
        @Ygorf
        Les CDS sur la dette grecque sont un amuse-couillons. Ils ne sont absolument pas au coeur du problème, bien réel lui, du défaut grec. Tous ceux qui se masturbent le tempérament en agitant ici le torchon rouge des CDS font stricto sensus le jeu des spéculateurs qui utilisérent ces dérivés pour mettre la pression sur les taux grecs, ainsi que de ceux qui, détenteurs de dette grecque, parallèlement, maquillent leurs bilans grâce à ces swaps évidemment sans garanties réelles. En faisant un Everest potentiel du montant des CDS sur dette grecque, ils ne font qu’entretenir le sentiment d’irrémédiable impossibilité du défaut grec, que rajouter du chaos phantasmé au désordre probable ou plausible, de l’effroi imaginaire à l’inquiétude légitime, de la pression superfétatoire sur les négociations et donc sur le peuple grec.
        N’oublions pas, par exemple, que si la Fed et le Trésor US ont raqué pour payer les dettes de swap d’AIG aux banques européennes créancières comme à GS et consorts, le motif réel n’était pas celui, affiché, de « respect des contrats (de cds) » – la dette n’aurait alors en aucun cas été payée intégralement, sans décote – mais bien celui de profiter de l’occase afin d’aider massivement et rapidement des institutions financières à très haut pouvoir de nuisance systémique à sortir la tête de l’eau.

    3. Quelle que soit la recette utilisée, les politiques d’austérité préconisées par les orthodoxes du marché, vont transformer les disparités économiques des Etats de l’U.E. en disparités sociales des Etats.
      Le déséquilibre économique va se doubler d’un déséquilibre social déstabilisant et d’une concurrence forcenée, c’est inévitable.
      Cette situation sera tout aussi potentiellement politiquement explosive.
      Le « plombier grec » ira travailler en Pologne !
      Depuis que « la main invisible » est devenue « la souris invisible » le citoyen se demande si on lui laissera un peu de fromage.

    1. @ Max Berthy : Merci pour nous avoir communiqué cet interview . Je cite :  » …Il y a bientôt une élection présidentielle pour s’en souvenir ( des affaires de corruption en politique-c’est moi qui rajoute) et puis après, quand ça sera trop insupportable, il n’y a plus que l’insurrection .  »
      A lire absolument par tous . Denis Robert s’est battu dix ans contre le lobby financier  » plus puissant que le lobby nucléaire , plus puissant que le lobby des vendeurs d’armes  » dit-il . Ça laisse rêveur sur la possibilité de changer un iota de quoi que ce soit à l’organisation de la finance mondiale par les voies jorionesques . Cependant , voilà , je m’accroche à ce blog . . .
      Utiliser les armes de l’adversaire

      1. Défendant récemment les vertus d’Eva Joly face à des sceptiques je proposais de la mettre à la tête d’une équipe de nettoyage composée d’Irène Frachon, Isabelle Prévost-Deprez, Denis Robert, j’y ajoute PIerre Péan dont je viens de découvrir certaines révélations récentes et quelques autres juges intègres ainsi que tout citoyen compétent, crédible et doté d’une honnêteté intellectuelle sans faille.
        On les équipera de karchers par exemple.
        Utopie peut être mais je viens de lire dans la presse que François Bayrou est sur la même longueur d’onde, alors GO.

      2. @Charles A
        C’est pas gentil de dire ça sur Bayrou. 🙂
        Il me semble qu’il était le seul à mettre la dette de l’état dans ses priorités aux dernières élections.

    2. Il faudrait également récupérer tous les milliards dans les paradis fiscaux, c’est impossible, je pense que la seul solution est l’effondrement du système pour repartir sur d’autre base, que nos dirigeants de droite ou gauche bac + 10 aient voulu mettre en concurrence les salariés de nos pays avec le tiers monde est surement preuve de grande intelligence……d’autre part courir après la croissance est aussi une hérésie…..d’après le livre de Larrouturou la productivité à été multiplier par deux entre 1840 et 1970 et depuis * 5 ….cherchez l’erreur…..toujours plus de croissance et de moins en moins d’emploi….mais dites moi ou est l’argent…..je ne suis pas à plaindre mais révolté….petit indépendant.. .et que propose Obama d’aligner le % des impôts pour les riches au niveau du petit….on se fout du monde… on nous prend pour des demeurés, et cette classe politique qui émarge autour de 10 000 € comment peuvent ils se mettre a la place du citoyen lambda, celui qui gagne 2 000 € a déjà du mal a se mettre à la place de celui qui en gagne 1 000 €, et on peut gagner 1 000 0000 € par jour sans travailler oui oui par jour et pratiquement non imposable…. Et en plus ils ont la prétention de parler au nom de la démocratie…comme dirait Coluche je me marre….

  2. Bonjour
    J’ai entendu qu’on prévoyait une reprise de la croissance pour la Grèce en 2013 . Quel crédit peut-on accorder à ce genre de prédiction. Le même qu’à celle d’un astrologue ?

    1. Si elle fait défaut en 2011, après une année très difficile, elle peut retrouver la croissance en 2013…l’Argentine avait suivi cette trajectoire il y a dix ans de cela…mais si elle ne fait pas défaut, ça paraît bien invraisemblable…

    2. Ben c’est simple : après un effondrement de 70% en 2012, elle retrouve une croissance « phénoménale » de 10% en 2013. De quoi faire rêver nos « économistes » !

    3. Que la Grèce applique son plan de rigueur, son économie sera alors asphyxiée pendant un certain temps, les revenus baisseront, et finalement c’est bien mieux comme çà, assez de cette obsession de la croissance, d’une sois-disant meilleur qualité de vie avec le pouvoir d’achat : les Grecs se serreront la ceinture certes, mais ils ne s’en porteront pas plus mal, et en tout cas ils ne vont pas en mourir. Ceux qui disent s’inscrire dans une luttent contre le pouvoir de l’argent, et qui veulent en même temps plus de croissance et de pouvoir d’achat, çà me fait bien rigoler…

      1. les Grecs se serreront la ceinture certes, mais ils ne s’en porteront pas plus mal, et en tout cas ils ne vont pas en mourir.

        Hélas ! si ! il y a des Grecs qui vont en mourir. Et ça a déjà commencé… Tous ceux qui deviennent SDF, ceux qui ont tiré leur rideau de fer sur une boutique qui non seulement ne les fait plus vivre, mais les asphyxie, car les traites courent toujours – c’est drôle, ce mot : « traite »… Comme la « traite » des vaches, la « traite » négrière de la « grande » époque du commerce triangulaire… Le vocabulaire des financiers les trahit –, sans parler des suicides, des morts des « émeutes » (des émeutes meurtrières, bien sûr… Non ! c’est la répression qui est meurtrière !), des malades qui ne peuvent plus se soigner…
        Et à ce moment précis, la commission européenne, à cause de sept égoïsmes nationaux (dont celui du gouvernement de l’Allemagne) coupe 80% des dons alimentaires qu’elle assurait, depuis une intervention fameuse de Coluche au parlement européen, aux différentes associations caritatives de 17 pays.
        C’est ça qui vous fait rigoler ?
        Le projet de la « décroissance » est un projet ORDONNÉ. Rien à voir avec la sauvagerie abjecte de cette soumission aux « marchés » qui transforme nos politiques en « maquereaux » de leurs peuples. De tous les maux dont souffre l’Europe, le pire, celui qui contient tous les autres, c’est l’abyssale lâcheté de ce personnel politique gavé de « communication » pour se faire réélire et qui ne pense qu’à prolonger le festin…

    4. Là, en substance, on dit « après 25% de dégringolade en 4 ans, à la 5-ième il y aura une petite reprise technique« . Vu que la Grèce a perdu 5% du PIB en 2010, qu’elle va en perdre autant ou plus en 2011, si elle en perd encore 5 à 10% en 2012, elle pourra bien croître de 2% en 2013, par rapport à 2012 !!! N’oubliez jamais que les statistiques disent ce que celui qui les a présenté veut (ex: 100% des gagnants du Loto ont joué au loto.)

  3. Par contre, ce Baroin est sympathique. Très sympa. Sans aucune langue de bois, il vient enfin de me rassurer. A l’inverse de Trichet et de la moitié des ministres des finances de l’eurogroup, il affirme, lui, Barouin, que Geithner n’est pas venu donner la leçon aux Européens.
    Un pote à Vigneron sans doute. Je m’en doutais depuis un certains temps.

  4. Qu’est-ce que la Grèce peut bien exporter aujourd’hui ? La philo , le théâtre , la démocratie , la raison , ils ont arrêté la production . Des olives , la feta ( celle qu’on trouve chez nous est immangeable ) , l’ouzo , la retsina ?

      1. Et les Romains s’en sont bien servis en la récupérant pour dominer le monde d’alors.
        Tout comme, plus récemment, le communisme a été récupéré par l’oligarchie locale à ses fins personnelles.
        Amusant comme la dictature du peuple ne plaît jamais trop longtemps…

    1. @
      frederic lechanu, 19 septembre 2011 à 19:03
      Voilà les sottises qu’on peut écrire quand on n’a pas l’idée de s’informer sérieusement. Seriez-vous heureux qu’on dise des Français qu’ils n’ont plus que la baguette et le vin rouge à exporter ?
      http://fr.list-of-companies.org/Greece/Keywords/Export/ D’autres sites internet vous en diront plus sur les exportations grecques. Savez-vous que l’économie grecque, donc les exportations, est gangrenée par la mafia … italienne ?
      Quant à la démocratie et la raison, allez discuter avec les gens, échangez des mails avec des amis grecs. Il y a une tradition de sagesse chez les Grecs, mais pour percevoir cela il faut vivre un certain temps avec eux.
      Et ayez une bonne pensée pour ceux qui descendent si souvent dans la rue pour hurler « Nous ne paierons pas votre dette! » Eux tentent de sauver la démocratie, la vraie.
      Bref, ne pas confondre ce que disent les médias français et ce que les gens vivent au quotidien.

    1. « Too big to save » est parfaitement correct : « trop gros(se) à sauver ». Est mis en exergue le point de vue du sujet agissant, non celui de l’objet de l’action. Ça se fait dans toutes les langues germaniques, et en Français aussi, même si c’est moins fréquent.

      1. En allemand, c’est plus compliqué :
        Zu groß, um gerettet zu werden.

        Forme passive, toujours.

        Mais bon, le verlan ou le slang c’est toujours possible…

      2. @ fnur, 20 septembre 2011 à 00:15
        Et pourquoi pas « Zu groß zum Retten » ?
        C’est moins clair, mais plus compact, plus style Internet – dans lequel on évite les formes passives..

      3. @ fnur
        Quand (ou si) c’est un peu trop dur à dire, les Allemands préfèrent agir.
        Nous avons donc ici un prédicat à 500 M€ !

    1. « la légendaire « planche à billets » devient interdite pour les Etats réputés mauvais gestionnaires, mais pas pour les banques qui -elles -seraient infiniment plus responsables. »

      Ici, ça risque d’être mal vu.

    2. @werrebrouck

      Et qu’est-ce qu’ils en disent vos amis de l’institut Turgot de la teneur de votre conférence à l’Assemblée ?
      Et ça vous fait rien de devenir une succursale de l’entreprise de propagande et de démolition européenne de Myster BA ? Parce-que c’est pas pour dire, mais huit commentaires du B(êt)A en question sur les onze en tout et pour tout à la suite de votre texte, ça va finir par paraître suspect…
      Remarquez, le post du fringant dénommé « La Gaule » et votre réponse, c’est pas piqué des hannetons mutants non plus… Digne, me semble-t-il d’être repris ici, non ?

      La Gaule dit :
      (…) Je comprends aussi seulement pourquoi certains, pour faire disparaître dans leur placard à barbe bleue la trop évidente et vertigineuse création monétaire par les banques privées –un cadavre qui se révélait de plus en plus encombrant au milieu du beau rêve- en sont venus à nier par principe la possibilité même d’une telle création.

      Jean Claude Werrebrouck a répondu :

      Je crois que nous pensons aux mêmes personnes. (…)

      Quelles personnes, Jean Claude ? Chuchotez le nous à l’oreille, please, please, please, à nous qui ne sommes pas dans le secret des dieux de la Gaule…

  5. Ou avez vous trouver l’information sur la TVA qui pourrait passer a 22,5% au Royaume Uni?
    Je suis bluffe car l’info ne fait pas la une et sur google je trouve que 2 articles.

    1. c’est la mode on va tous y avoir droit en France aussi après les élections.
      yes we can mon bon monsieur il faut sauver la banque Ryan

  6. Hors sujet, mais vu que les me(r)dias, à quelques exceptions près [RFI], n’en parlent pas ou le mentionnent dans un coin discret, et que ce qui n’est pas dans les journaux ou à la télé n’existe pas : aujourd’hui, une manifestation antinucléaire à Tokyo, au moins 60 000 personnes, énorme dans un pays peu enclin aux manifs.

    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20110919-tokyo-1ere-grande-manifestation-antinucleaire-depuis-catastrophe-fukushima

  7. Tous ces plans d’austérité ont décidément en commun de surestimer les recettes futures ; ils sortent vite de route pour cette même raison.

    C’est évident, mais pas encore pour tout le monde, comme ce monsieur Traa, qui impose sa vision de l’économie, purement léo-lib, aux élus grecs sans trop se soucier de leur avis, et comme les grecs ne protestent pas (pas encore?) trop et que le gouvernement élu se fait complice, il aurait tort de ne pas continuer.
    Cela dit, la Grèce a quand même un vrai problème structurel : pas assez d’impôts et pas assez de justice fiscale. Il faudrait régler ce problème avant une faillite, pour repartir du bon pied ensuite.
    Cela nécessite un « face à face » honnête entre état et citoyens pour décider de l’assiette fiscale, et se donner les moyens de la faire respecter, sachant que la corruption est aussi un vrai problème en Grèce.
    Il faudrait voir quelles sont les sources de revenus de l’état dans les autres pays de l’UE et proposer aux grecs d’y choisir ce qui leur convient pour avoir un service public utile et fonctionnel et une redistribution acceptable. Cadastre, imposition des très gros patrimoines, tva, tout est à remettre à plat. Il y a peu de grosses entreprises en Grèce mais il y a pas mal de riches, actuellement très peu imposés.
    Ca ne se fera pas en un mois, or la Grèce n’a peut-être plus un mois avant faillite. Dans ce cas il faudra que le gouvernement démissionne et convoquer une constituante pour réviser le fonctionnement de l’état et la fiscalité. Sinon il n’y aura plus de gouvernement possible en Grèce. Je doute que les grecs acceptent une tutelle directe du FMI ou de l’Allemagne.

  8. « La loi de la gravité est dure , mais c’est la loi  »

    « Rétablir l’économie de la Loi par la monnaie »

    Espérons qu’il ne s’agit pas de l’économie de la Loi de gravité .

  9. Etonnant…
    Pourtant, la GB n’est pas à l’Euro, non…??
    Donc, tout devrait être radieux au pays du soleil écrasant… 😉

      1. Oui mais le problème c’est que le marché décide de la valeur de l’euro.
        Je préférerai que ce soit une décision politique d’impression de biftons pour régler quelques dettes, qui fasse baisser la valeur de l’euro.
        Décision de dévaluation compétive voulue et utile et non imposée par les marchés.
        Comme vient de le faire la BNS par exemple.

  10. « Pour sauver l’Europe, il faut enfoncer la Grèce ! » …François, vous n’avez pas « tout suivi »…Ce n’est pas ce que disait DSK hier soir à Claire ! ;-)))))

  11. Tous les jours, je lis Athens News ou Kathimerini (en anglais les deux), et je découvre les nouvelles mesures de destruction de toute protection sociale ou de droits sociaux en Grèce.

    Je vois des plans de licenciement de plus de cent mille (100.000) fonctionnaires, à côté de l’exigence de démantèlement des programmes d’aide sociale – dont le chômage.

    Je vois des tranches entières de société mises à genoux, saignées à blanc, encore et encore, tandis que les autres, toujours plus grasses et plus donneuses de leçon – ah, les gentils patrons regroupés en association qui attendent, la langue pendante et la queue remuante, « l’assouplissement » du marché du travail pour « enfin » permettre à l’économie de décoller en Grèce…

    Comme c’est beau, de voir ces porcs dégoulinants de graisse, de suffisance, de mépris et de privilèges fiscaux, enfoncer le clou avec le soutien de la gentille troïka (monsieur Traa, merveilleux) pour terminer la saignée et en refaire une nouvelle, achever la bête qui est déjà à terre. Que c’est beau de les voir tous engoncés dans leurs costards de marque profiter de leurs privilèges, ne pas payer d’impôts, être l’une des sources de la non captation de la richesse produite en Grèce – car on produit de la richesse en Grèce, si si, je vous le jure – et en même temps dépecer ceux qui n’ont que les manifestations et les grèves pour se défendre.

    Et le plus hallucinant, dans cette tragédie absurde et irréelle qui se déroule sous nos yeux, c’est que les saignées continuent, et que du sang continue à sortir des plaies béantes qui devraient avoir laissé le cadavre exsangue depuis longtemps.

    On peut prendre du recul, on peut regarder ce qui se passera ensuite, pour les autres. On peut aussi regarder ce qui se passe maintenant. En Grèce. Pour ces millions de gens sur qui on tire en permanence, que de grandes personnes réputées plus sages, plus intelligentes travaillent à détruire avec une efficacité mécanique, dans une guerre sans merci où le rapport de force est plus que risible – en tout cas tant que les gens n’en sont pas réduits réellement à prendre les armes par désespoir.

    Le problème de la Grèce – pour autant que ça intéresse vraiment quelqu’un – ce n’est pas qu’il faut privatiser ou « rendre plus souple le marché du travail ». Ce n’est même pas vraiment la corruption ou l’incapacité – réelle – à percevoir l’impôt.

    Le problème de la Grèce est culturel, c’est la racine de ce qui fonde la société grecque : la famille. Il n’y a pas d’état parce qu’il n’y a pas de sentiment d’appartenance à un état. Il n’y a pas de solidarité, de citoyenneté envers les autres – au sens de toute la population de l’état. Si la racine, c’est la cellule familiale, il n’est pas étonnant de voir que l’économie est essentiellement mafieuse, comme les « structures » de l’état. Pour changer ça, il faut du temps, beaucoup de temps, et aucune cure d’austérité, aucune privatisation n’aidera à faire ça.

    1. Un peu curieux votre commentaire dans un premier temps ,on compatit,arrivé à la conclusion, fonctionnement mafieux, on est tenté de dire ;basta !

      1. Si mon commentaire est ambivalent, c’est que j’estime que l’on assassine les couches de la population qui sont les seules à être « forcées » par le système à payer leurs impôts, au moins en partie. Pendant que les autres regardent et continuent à frauder le tout ou presque, souvent de manière parfaitement légale, puisque profitant d’exonérations fiscales et autres mécanismes sympathiques qui ne sont absolument pas remis en question. Mais de l’autre côté, je ne veux pas jouer à « pauvre Grèce, elle n’a rien à voir avec ce qui lui tombe dessus », voilà tout.

    2. Peut être, mais comment ont-ils fait pour s’unir contre les ottomans dans les années 1820 ? Il y a bien eu un sentiment national au-delà des familles.

      Il s’est dilué dans le clientélisme des uns et des autres? Dans le dégoût de la période d’après les colonels ? Dans un rôle particulier de l’armée ?
      Ou dans accaparement des deux formations politiques par des familles justement ?
      Vous pourriez nous en dire un peu plus sur cette bsence de sentiment national, ou plutôt étatique, si je vous comprends bien ?
      Merci

    3. Dire qu’il n’y a pas d’État en Grèce, n’est pas exact, la fonction publique, y est très développée, et par secteur, sans doute mal payée. Par contre, pour des raisons historiques que je n’identifie pas, la gouvernance de cet État est dévoyée sur toute l’échelle, ce qui implique que le « petit fonctionnaire » réclame sa « petite enveloppe » pour le moindre bout de papier, engagement de travaux, etc. Lorsque de telles habitudes sociales perdurent des décennies, les groupes sociaux s’organisent au travers tout un réseau de combines et toute une « société cachée » fonctionne en tandem avec la « société officielle ». Ce phénomène est très répandu dans les sociétés européennes et se manifeste sous des formes diverses, la France des passe-droit, la Wallonie clientéliste, etc . Je crois nécessaire de regarder ces choses en face, en se gardant de tomber dans le pessimisme anthropologique considérant la corruption comme une donnée naturelle, seulement plus visible en temps de crise, mais au contraire comprendre comment les valeurs disons « républicaines « qui devrait être sous-jacente à la « gouvernance » sont écrasées par les valeurs qui sous-tendent le marché, l’avoir le fric, la bouffe, le sexe, l’esbrouffe, etc. Si nous reconnaissons ce fait, il est alors possible de construire un système de production de biens et de services qui se détache du renforcement des passions vulgaires. C’est, je crois, un aspect sous lequel l’économie devrait être repensée.

      1. @Jorge

        bonsoir,

        Bien sur, mais alors il faudrait prendre en compte la domination ottomane, peut-être aussi du côté des « erreurs » des communistes pendant la guerre civile, et les massacres commis par les Italiens – qui en parle ?- le rôle de la CIA dans le régime des colonels, etc. Il y a bien sur une « habitude de la débrouille » qui se construit en réponse à l’oppression, toutefois le type de corruption que nous observons dans les sociétés modernes et dont la Grèce n’est qu’un exemple, une forme particulière, me semble tout à fait autre que le « double jeu » des opprimés.

        Qu’en pensez-vous? Par quel côté prendre ce problème, chez eux comme chez-nous ?

        A+

      2. « les valeurs qui sous-tendent le marché, l’avoir le fric, la bouffe, le sexe, l’esbrouffe, »
        ça alors, c’est le marché qui a inventé le sexe et qui commande le désir ? Encore une marque du retour à une néo-pudibonderie, bien caractéristique de notre sympathique époque !

    4. @Hououji fuu
      Je suis atterrée par votre commentaire et il pourrait intéresser plus d’une personne croyez-moi !
      Du haut de quelle autorité vous perchez-vous pour tenir des propos aussi péremptoires et si dénués de fondement ? Croyez-vous que ce soit en lisant les titres dont vous parlez que vous allez approfondir votre connaissance du peuple grec ?
      Les insultes pleuvent sur la Grèce et ses habitants, très régulièrement, très continument, ici aussi sur ce blog que je lis depuis des années. Plus de discernement ferait du bien, plus d’humilité ! Il s’agirait peut-être de faire la différence entre les détenteurs réels de la richesse de ce pays et le petit peuple (la majorité). Et il serait bon de savoir pourquoi et comment on en arrive à désigner ainsi un pays quand ailleurs les dettes les déficits sont abyssaux et d’une dimension bien différente !
      Sachez en outre que le grec existe, qu’il peut lire ce blog, avoir un esprit critique, être le dindon d’une certaine farce, peut-être comme vous… !

      1. Chère amie, si vous compreniez réellement ce que j’ai écrit, vous ne prendriez pas la mouche, en tout cas pas pour les raisons que vous citez.

        Vous pouvez me prétendre que la structure de l’état grec est formidable si vous voulez. Je vous répète que c’est un désastre, que les structures sont toutes gangrénées, pourries jusqu’à l’os, et ce à tous les niveaux, que l’on parle du prof de province qui tient son frontistirio à la fin de journée, du petit fonctionnaire qui prend son enveloppe pour vous mettre au sommet de la pile pour un permis de construire ou des médecins de l’hôpital public qui prennent leur enveloppe pour que vous puissiez être opéré dans un délai raisonnable, etc. J’ajoute, très chère amie, que mon opinion non seulement je la fonde sur des faits que j’ai pu observer en direct – désolée mais je connais pas trop mal le pays, voyez-vous – mais en plus je pense ne pas me tromper en vous disant que des personnes de nationalité grecque la partage, ne vous en déplaise.

        A ciao bonne soirée !

      2. Dans la liste, j’oubliais : les restos et cafés où on n’a jamais vu une souche TVA, sauf une fois par saison quand les serveurs se précipitent vers toutes les tables pour vous donner une souche qui ne correspond à rien de ce que vous avez consommé, dans la panique générale, parce que tous les tenanciers du village viennent prévenus qu’un inspecteur allait venir (ceci n’est qu’un exemple, l’horéca n’étant pas le seul secteur à fonctionner ainsi). Ou encore, la manière dont fonctionnent les banques de sang en Grèce, le pouvoir absurde et immense de l’église orthodoxe, qui ne paie pas ou quasi pas d’impôt, immense propriétaire terrien, qui échappe une fois encore à la dernière taxe sur la propriété conçue par le gouvernement PASOK, etc.

      1. Des mafias en france?oui dans le 92 ou le 93 quelque chose comme cela.C’est comme en italie,
        licio gelli et toute sa clique,ils sont du nord je croit?

    5. Ça me fait penser à la guerre d’Espagne; on a laissé faire c’était loin, de l’autre côté des Pyrénées

    6. Hiouhiou.
      « Il n’y a pas d’état parce qu’il n’y a pas de sentiment d’appartenance à un état. Il n’y a pas de solidarité, de citoyenneté envers les autres – au sens de toute la population de l’état. »

      Et le système capitaleux, à ton avis. Il tend vers ça, tu penses…???

      Un bon capitaleux est apatride, ne l’oublions pas. Il vole de champs en champs comme une nuée de sauterelles. Et ravage.

      1. Jamais dit le contraire *gros soupir*

        La Grèce est le terrain de jeu idéal pour les néo-libéraux et pour les héritiers de Milton Friedman. C’est un labo fantastique parce que l’on peut s’appuyer sur le fait que la Grèce a un vrai problème d’état, un vrai problème de société, et qu’il est donc encore plus facile de les faire passer pour des « voleurs qui ont bien mérité ce qui leur arrive » auprès des autres populations d’Europe.

        Si vous faites l’effort de LIRE ce que j’ai écrit, vous verrez que c’est en deux parties :
        1) dénoncer l’ignominie de ce que l’on fait subir à la Grèce et qui ne solutionnera rien, ne fera que détruire toute une série de couches de populations qui sont justement les seules que le système grec peut prendre dans son filet puisque bénéficiant de pensions, salaires de fonctionnaires ou salaires du privé, bref, de revenus déclarés officiellement au moins en partie – le tout pendant que ceux qui ont la vraie richesse peuvent en toute liberté gruger, souvent légalement, l’état et ne pas payer ou quasi pas d’impôts, et font la loi.
        2) dire que la Grèce a, malheureusement, un vrai problème de société qui, s’il n’est pas un jour réellement reconnu et résolu, empêchera toujours l’émergence d’un vrai état qui redistribue les richesses produites de la manière la plus correcte possible.

      2. Dans ce cas, Houihoui, d’accord.
        Et citer l’Argentine comme laboratoire des US aurait été pertinent, aussi.

    7. Et en France, n’y a t’il pas un parti mafieux, l’union des mafieux patentés, avec à sa tête un parrain qui se moque comme d’une guigne de la démocratie, plaçant méthodiquement ses sbires aux postes clés (Cécile Fontaine la dernière en date), au point que Jean Louis Nadal, ancien procureur près de la cour de cassation, aux matins de France Culture, a déclaré qu’il faut d’urgence restaurer l’état de droit dans notre pays. Rien à ajouter à cela; il faut juste passer à l’action et réclamer des observateurs internationaux aux prochaines élections…

  12. il en vient à préconiser alternativement ce que l’on appelle l’inflation intérieure, une baisse des revenus salariaux camouflée sous les expressions plus anodines d’accroissement de la flexibilité sur le marché du travail et de réformes structurelles.

    Mais c’est complètement suicidaire… Pourquoi veulent-ils couler leur propre barque?

      1. Non par ce que le problème c’est l’euro. La grèce ne peut pas dévaluer sa monaie puisque c’est l’euro dont la valeur est négocié sur les marchés : le forex.
        Donc il faut faire une dévaluation interne, c’est à dire baisse des salaires et des pensions et flexibilité pour gagner en compétitivité. Il n’y a que 2 possibilités.
        Moi je préfère la dévaluation monétaire car elle est moins douloureuse, c’est les produits d’importation qui sont touchés.

    1. Lady Marwina,

      Est-ce vous croyez que cela sera limité à la Grèce ? Nous sommes partis pour une compétition entre les pays de l’Euro pour savoir lequel pratiquera la plus grande inflation intérieure. Les vainqueurs de cette compétition sont rentiers. Leurs papiers valeurs sont protégés par cette opération. Leur puissance en sortira accrue. Les états seront mis aux ordres des rentiers car ils ne pourront pas rembourser. Cela assurera des rentrées fixes aux rentiers.
      Ce qui va couler n’est pas leur barque mais la notre. Ils sont dans un autre monde.

    1. @ Oui laforce du peuple, mais faiffite, faiffite !
      (l’état garantit les dépôts < 100 000 euros, il y a de la marge)

      1. Détrompez vous l’Etat n’est plus capable de garantir quoi que ce soit…C’est mon banquier qui me l’a dit !

      2. Allez voir le site du fonds de garantie. Il dispose de 3 mois renouvelable pour vous rembourser vos économies. Largement de quoi rembourser en monnaie de singe (cf la transformation du RM en DM le 21 juin 1948). Pour être plus clair, la promesse sarkozienne pourra bien être tenue (« pas un epargnant ne perdre un euro’) mais dans un futur proche où la baguette pourrait coûter 10 Euro, ou 100, ou 1000 Euro… Il faut absolument le faire savoir pour enfin arrêter de faire confiance à cette ridicule promesse!

      3. Montant du fond de garantie des dépôts ?
        Combien de déposants pourraient être indemnisés ?

        Il est précisé que les établissements adhérents doivent pourvoir au financement du fond, SAUF si cela met en péril la stabilité du système bancaire; et c’est bien de cela dont on parle …

        Il en est de même (voir pire) avec le FGAP et les assurances vies en euros (cf émission récente de Capital)

      4. Le problème est que le Fonds de Garantie des Dépots (FGD) ne déteint que 2 Mds d’Eu; soit 20 000 clients à 100 000 euros, ou 200 000 clients à 10 000 euros. Il faudra se trouver dans les premiers pour être remboursé

  13. Tiens, encore un grand droit, honnête, libéral et indiscutable démocrate pro-européen

    Yaka lire ce génie, F. Leclerc est un petit joueur, le grand génie editorialiste de Boursorama, il l’a lui la solution , la « cle » du problème Grec.

    Abolir la démocratie et installer un gauleiter étranger pour apprendre à ces pouilleux Grecs à tenir un état.

    Et j’ai lu ou entendu ce genre de propos par Minc, Barbier, Jouyet, Lamy et quelques autres.

    Mais bien sûr, je fais du mauvais esprit, je ne suis qu’un « nervi hystérique d’une Europe vraiment démocratique pseudo gaulliste et crypto frontiste « .

    Et ce sont ces gens là qui nous dirigent????

  14. La loi de la gravité est dure ,mais c’est la loi…
    Heureusement il y a la poussée d’Archimède;je vais prendre un bain.Un bain métaphorique,rassurez vous,l’hédonisme n’est plus de mise .

  15. Ce ne serait pas plus juste de débuter votre article par « Pour couler Wall Street, il faut couler la Grèce »? Je me demande si le désaccord européen sur la Grèce ne cache pas un accord pour dégager l’Europe de l’emprise de la finance anglosaxonne ? Qu’en pensez-vous ?

    1. Si nos dirigeants étaient des acharnés de la lutte contre la finance prédatrice, ça se saurait.
      Nos banques européennes sans être anglo-saxonnes, savent très bien spéculer toutes seules.
      Le problème n’est pas celui d’une région du monde en particulier, mais d’un système que les décideurs politiques soutiennent à bouts de bras.

    2. Bien vu, Justin.
      Mais j’ai l’impression que les divergences qui impliquent ce mouvement soient juste le fait de la différence de statut entre une monnaie mondiale imposée, et une monnaie utilisée par la première zone économique mondiale.

    1. Horizons et débats ? Tiens donc… on peut passer des liens vers cette propagande daubesque ? qui ne se prive pas de faire feu de tout bois… souverainistes, hyper-nationalistes, populistes de droite ou de gauche, ordo-liberaux allemands, libertariens, extrêmes-droites, marxo-machins, laïco-zigs, catho-zags, éthico-biduliens, experts-visionnaires conspi-téléologistes trucmuches, chantres du sectaro-démocratisme, hérauts de l’anti-impèralisme tout azimut sans « aucunaucunaucune » arrière-pensée, ni « aucunaucunaucune » pensée arrièrée, etc, etc. Bref la bande à Voltaire, la clique des « c’est la faute à », les paranocrates, les manipulophiles, les obscurantropes, les bidonogènes, les naifophages…
      Tiens, histoire d’avoir sur la crise européenne le résumé exhaustif des antiennes rabachées selon la Vérité Révélée de nos donneurs de leçons « suisso-Meyssanique », article évidemment repris par des sites de bouffons paranos ou ultra suspects comme le mecanopolis du lamentable Covassi…
      http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=2869

      Voir tant de posteurs, de plus en plus de posteurs, plus ou moins soi-disant éclairés du blog Jorion régler leur pas sur ce genre de « marche au pas qui marche pas », ça fait plus que me consterner, que m’écoeurer, que m’indigner, ça me consterne, ça m’atterre, ça m’accable.

      1. Là, c’est flagrant.
        Le Vigneron, il a du Santantonio en lui 🙂
        T’as fait déjà ton arbre génialogique, mon vieux cep..??

  16. Je pleure en regardant Montebourg à la télé , il prône la démondialisation.
    Voilà 50 ans qu’il ne fallait pas commencer , vous êtes en retard d’une génération Mr Montebourg.
    Maintenant tout est cassé , c’est pas avec vos mains blanches que vous allez reconstruire une industrie.
    Personne n’en veut plus d’industrie , tout le monde à trop souffert de vos bétises.
    C’est foutu Montebourg tu as tué la génération des entrepreneurs , y en a plus , que des fonctionnaires , des flics , des voyous , des entretenus , des étudiants mendiants un travail , des retraités fatigués , des banquiers véreux , des petites frappes ….mais des vrais entrepreneurs , des patrons d’industrie , des qui mouillent la chemise , des qui veulent une société active , juste , honnête , sans compromissions , des qui donneraient leur chemise à des pov gens heureux.
    C’est fini Montebourg plus personne pour tirer la charette , vous l’avez chargée , elle est cassée.

    1. Les « entrepreneurs » de Bertrand, ils ont forgé le capitalisme
      destructeur de l’homme et de la nature.
      Et Tranber veut revenir en arrère…
      Faut aller de l’avant, c’est l’heure de l’indignation,
      de la révolte, d’une révolution pour la démocratie réelle,
      sur les cendres de la tyrannie du capital.

  17. les miracles irlandais et espagnols se sont transformés en désastres.

    Le dragon irlandais fait long feu….La bulle immobilière espagnole se dégonfle à une allure d’enfer…les enfants du Pirée passent, sans transition, du rêve au cauchemar….l’Italie, le Portugal, la France tremblent pour leurs banques….La prochaine révolte pourrait bien avoir une odeur de sucs gastriques car les foyers pauvres de toute l’Europe vont être privés de farine, de sucre et d’huile. Les commissaires européens ne souhaitent pas se mettre d’accord sur rien.

    Les commissaires européens ne sont mêmes pas capables d’envisager un quelconque remède pas plus qu’ils n’ont su impulser quoique ce soit de positif si ce n’est l’amélioration de leurs propres salaires. Enfin l’Euro fort nous interdit même d’espérer de voir redémarrer nos exportations.

    Nos « amis » allemands continuent pour leur part de faire cavalier seul portés par leurs bonnes vieilles habitudes en oubliant au passage que nous leur avons abandonné notre industrie lourde et concédé une grande part de notre industrie manufacturière d’une part et que d’autre part il ne s’en sortiront pas en commerçant seulement avec la Chine.

    Je vois que la construction européenne est en bonne voie…sur le chemin logique de sa fin. Il faut savoir que tout arrive à l’existence par la discorde et la nécessité. Et ne serait-ce pas d’impérieuses nécessités que je vois se profiler à l’horizon… ou bien sommes nous au coeur d’un épisode de twilight zone.

    J’ai failli oublier…il y a des nations qui ne s’en tirent pas trop mal….elles ont refusé le passage à l’euro…entre autres.

  18. Pourquoi ne rappelle-t-on jamais que l adhésion de la Grèce a la zone euro était avant tout une décision politique, comme le fut celle du Portugal et de l Espagne,c est a dire afin d ancrer ces pays dans une entité démocratique? Aujourd hui il n est de paradigme qu économique, c est assommant a la fin…

    1. « une décision politique…afin d’ancrer ces pays dans une entité », ça, je veux bien.

      Mais « démocratique »?

      1. Dommage que vous n’ayez pas passé les quarante dernières années chez Kadhafi ! (bon, avec votre virulence, vous n’y auriez sans doute pas survécu quinze jours, à vrai dire). Cela vous permettrait d’avoir une idée un peu plus claire de ce qu’est une société démocratique…

  19. Une interview de Jacques Sapir dans Le Monde : La dette de la Grèce est absolument impossible à rembourser :
    Celui-ci préconise une dissolution ordonnée de l’euro (à laquelle il ne croit pas trop étant donné le haut degré d’impréparation de nos gouvernants) et un contrôle des mouvements de capitaux :

    Il rejette l’argument selon lequel la dissolution apporterait le grave inconvénient de l’inflation :

    « Le véritable problème n’est pas tant l’inflation que la spéculation possible sur les taux de change des différentes monnaies une fois que ces dernières auront été recréées. Mais il faut signaler ici qu’il y a une monnaie sur laquelle on ne parle pas de spéculation, et cette monnaie, c’est le yuan chinois. La raison en est simple : il y a des contrôles de capitaux extrêmement sévères qui encadrent le cours du yuan. Il faudrait donc que les pays européens acceptent de mettre en place, si possible de manière concertée, des systèmes de contrôle de capitaux permettant aux marchés des changes de fonctionner sans risques de spéculation. Les méthodes en sont connues, elles sont déjà appliquées hors d’Europe par un certain nombre de pays et, ce qui est assez extraordinaire, elles sont même recommandées par le Fonds monétaire international pour les pays émergents.
    Le point de vue des spécialistes sur les contrôles des capitaux a beaucoup évolué depuis une dizaine d’années, en particulier parce que l’on a vu, lors de la grande crise de 1997 à 1999, que ces contrôles étaient efficaces, en particulier dans le cas de la Malaisie, du Chili et de la Russie. Il reste aujourd’hui aux gouvernants européens à tirer tardivement les leçons de ces expériences et de se mettre d’accord pour des systèmes analogues en Europe ou, au pire, pour que de tels systèmes soient introduits individuellement dans un certain nombre de pays. »

    1. On joue actuellement avec toutes sortes de scénarios de catastrophe, du style que vous évoquez, ou bien « sans l’euro il y aura une guerre en Europe », « la paix en Europe dépend de l’existence de l’euro », la faillite de la Grèce menacera les autres états de la zone euro, et cétera. C’est une tactique bien connu des militaires: déstabilisation par la crainte.

      Le contraire risque de se produire: ces histoires autour de l’euro provoque des ressentiments, comme par exemple un nouveau anti-germanisme, sème la zizanie entre les nations………

    2. Il faudrait même une monnaie par région, puisqu’aucune n’a un « développement » économique identique à une autre.
      Et pourquoi pas une monnaie par personne, puisque nous ne sommes pas strictement tous identiques…

  20. On observe en ce moment un phénomène intéressant en Allemagne:
    l’ascension étonnante des « Pirates », un nouveau parti qui connaît un certain succès, alors que le parti ultra-libéral FDP dégringole inéluctablement. Autrement dit, un nombre croissant d’allemands ont en marre du gouvernement actuel, de ses petits jeux en faveur des lobbys, de sa propagande mensongère. Des phrases telles que « il faut de la croissance pour créer des emploi », phrase favorie de la petite madame Merkel, sonnent le creux, il fut un temps où c’était vrai, dans les années 50/60, mais les gens n’y croient plus.
    Il y aura donc des mouvements au sein du paysage politique allemand, et il n’est pas certain que la pérennité de la politique actuelle – sauvegarde des intérets des banques et industries exportatrices, repousser sans cesse les échéances (pour gagner du temps) – soit assurée.

  21. il en vient à préconiser alternativement ce que l’on appelle l’inflation intérieure, une baisse des revenus salariaux camouflée sous les expressions plus anodines d’accroissement de la flexibilité sur le marché du travail et de réformes structurelles.

    « Par transfert des ressources » le processus de privatisation et de réduction du secteur public aiderait le secteur privé et le tour serait joué.

    Michalis Chryssohoïdes, le ministre du développement lui a répondu en annonçant que, « dans les prochains jours, nous allons annoncer un plan ambitieux visant à lever les entraves pour les entrepreneurs (…), il faut passer d’une économie d’Etat et d’importations à une économie de compétitivité ».

    Que font les bourses européennes, suivies par Wall Street, en ce sur-lendemain d’une réunion des ministres des finances calamiteuse ? Elles plongent !

    Dans ces quelques mots, l’ouverture des portes et des fenêtres de ce beau pays (certainement suivi par d’autres) pour des rachats à prix dérisoires, avec des conditions de salaires au poil pour les investisseurs.

    Sans doute le Melten qui en est la cause, hasard …
    hasard ? moi j’ai dit hasard ? comme c’est bizarre.

    Il devrait se munir d’un copyright, le hasard ; il en ferait des sous avec toutes ces coïncidences.

    Jean Dion

  22. Voyons si j’y comprends quelque chose.
    On essaie à tout prix de « sauver » la Grèce en tentant de se mettre d’accord entre européens pour injecter de l’argent afin d’éviter qu’elle ne fasse défaut, principalement pour éviter le risque « systémique » de faire tomber le château de cartes des très nombreuses banques concernées par la dette grecque.
    D’un autre côté on peut penser que la sortie de la Grèce de l’Euro pourrait lui permettre, disposant alors d’une monnaie affaiblie, de retrouver son rythme et de se redresser un peu à la façon de l’Islande.
    Dans ce cas l’Euro ne serait plus pour la Grèce qu’une monnaie d’échange européenne (les prémices d’une espèce de Bancor européen lorsque tous les états de la communauté auraient retrouvé leur monnaie nationale).
    Mais alors s’il suffisait de dévaluer pour redresser la tête, pourquoi l’Angleterre qui n’est pas dans l’Euro ne dévalue-t-elle pas suffisamment et pourquoi rencontre-t-elle néanmoins de telles difficultés ?
    De là à penser que la non règlementation du fonctionnement des banques incriminée dans cette crise ne soit que l’arbre qui cache la forêt des problèmes de notre occident encore trop riche (en moyenne) par rapport à la valeur ajoutée mondiale qu’il produit, il n’y a qu’un pas …
    Une fois de plus et malgré les méritoires tentatives de Paul Jorion et de ses invités (que je remercie au passage) pour rendre les choses compréhensibles par tous, les mystères des échanges financiers internationaux restent bien opaques pour moi.

  23. Remarquez que les puissants ont fait la même chose en Afrique puis en Amerique du sud. Le FMI était a la charge, et les banques  » occidentales » juste derriere.
    A l époque peu de personne ont gueulé contre ses injustices.
    Disons que ces gros messieurs se sont d abord fait la main sur des petits pays, disons plus docile. Comme personne n a rien dit, ils s attaquent a nous maintenant. Ou alors il n y a plus rien a tirer des pauvres.
    Remarquez que pour lutter il va falloir que nous reconstruisons notre systeme immunitaire, detruit par 30 ans d état providence avilissant et de consumerisme abrutissant. Autand dire que c est pas gagné.

    1. « notre systeme immunitaire, detruit par 30 ans d état providence avilissant »

      N’importe quoi! Ce n’est pas « l’Etat social » [et non « Etat Providence », terme de propagande réactionnaire] qu’il faut dénoncer, mais ses ennemis, qui sont nos ennemis!

      Il faudrait plutôt dire « détruit par 30 ans de propagande néolibérale et antisociale, 30 ans de démantèlement de l’esprit de solidarité et de justice »!

      1. « Il faudrait plutôt dire « détruit par 30 ans de propagande néolibérale et antisociale, 30 ans de démantèlement de l’esprit de solidarité et de justice »! »
        Propagande et démantèlement pendant 30 ans, peut-être, mais THE coup de maitre des néo-libs, c’est le hold-up de 2008 sur les Finances publiques. Chapeau bas, messieurs. Pour tuer la social-démocratie, y’avait pas mieux. On ne s’en relèvera pas de sitôt…

      2. @ amsterdamois,oui mais les analyses puissantes et pertinentes de loire 42 ne sont pas accessibles au commun des mortels…

    2. Heu… L’Etat providence, ce n’est jamais, après la guerre, que la juste répartition des fruits du travail à accomplir pour le redressement. Et aussi, le constat de la faillite des élites ploutocrates (d’où les nationalisations).

      Quand au « consumérisme abrutissant », il est le socle du capitalisme, surtout dans sa version moderne. Libre à chacun de s’en détourner.

      Enfin, cette fameuse » lutte » à laquelle vous appelez à se préparer, elle est soigneusement orchestrée par le capitalisme qui n’est qu’antagonismes, conquêtes et pillages. Au point -dernier avatar- de promouvoir la lutte des salariés entre eux avec, en toile de fond, la généralisation des jeux télévisés du même acabit (le meilleur cuistot, fêtard, amoureux, survivor, salop-dans-un-apart-confinés-entre-potes,…). Cette lutte-là, qu’ils se la gardent. En plus, elle rend tout le monde malheureux, même les gagnants.

  24. Je suis toujours surpris que la quasi totalité des articles parlant de la dette grecque passent sous silence le fait que la Grèce est surarmée, qu’elle le 4ème importateur mondial de matériels militaires et qu’elle consacre entre 3 à 4 % de son PIB à sa défense.

    Les 3 principaux pays vendant des armes à la Grèce sont les USA, la France et l’Allemagne. Pourquoi ces deux derniers pays ne demandent pas à la Grèce de diminuer son budget militaire ?

    Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire l’article : La Grèce est endettée mais surarmée. Cherchez l’erreur! à l’adresse suivante : http://www.marianne2.fr/La-Grece-est-endettee-mais-surarmee-Cherchez-l-erreur_a207086.html

    1. Le fort armement grec ne serait pas possible sans une volonté claire de l’OTAN. Partage des rôles, donc responsabilité des autres grands pays membres de l’OTAN.
      Je suis prêt à parier que l’OTAN refuse que la Grèce se débarrasse de ses armes pour se faire du cash.

    2. Daniel Cohn Bendit l’a amplement dit (au parlement européen), non ?
      Certes ce n’est pas relayé systématiquement.

      1. Poursuivons le raisonnement.
        L’OTAN empêcherait la Grèce de se désendetter par la vente de ses armes. Elle devient donc l’alliée objective de la grande finance et des politiques qui oppressent le petit peuple en Grèce et ailleurs (TINA : rigueur indispensable).
        Peut-on, en l’état actuel des choses, remettre en cause le système financier sans s’en prendre à l’OTAN, bras armé de ce pouvoir non démocratique ?
        Bref, ne pas se faire d’illusion sur la puissance de l’adversaire.
        Il existe des modes d’action appropriés : la puissante armée romaine n’a-t-elle pas connu une fin lamentable ?
        Astérix, reviens !

  25. Le plus simple serait de supprimer l’utilisation de devises sans odeur, ou d’en imposer un plafond mensuel renouvelable mais non cumulable, car l’Humain n’ayant pas de limite, il faut lui imposer des gardes fous !!

    Quand votre enfant de 10 ans veut manger une vingtaine de tablettes de chocolat d’un coup, que faites vous ??

  26. On commente peu la réunion de Wroclaw. C’est bien la première fois que les Européens envoient faire f… les Américains. Il faut dire que comme à leur habitude les Yankees ne manquent pas de toupet! Venir nous donner des leçons alors qu’ils sont à l’origine, pour une bonne part, de tous nos problèmes!
    Notons que c’est un ministre autrichien qui a réagi et non pas français. Nos oligarques « nationaux « son t toujours aux petits soins pour leur amis d’outre-Atlantique…

  27. Alors qu’il y a spéculation générale sur la Grèce, sur les dettes, sur l’euro et sur la fragilité de notre ère en général et alors qu’on s’étourdit dans la tempête, certains salariés se battaient aujourd’hui pour garder un semblant de normalité dans un hôtel de l’aire d’autoroute d’Assevillers. Suis-je seul a trouver tout cela surréaliste ?

  28. La vie n’est certes ni molle, ni dure
    N’est ce pas nous qui la voyons ainsi
    En ces moments qui nous sont impurs
    De ne pas savoir tout maitriser, aussi

    Allez vers l’individuation, in-dividu
    Tendez donc vers cet être complet
    Pour, de bonheur, enfin, être repu
    Retrouvez la lumière s’il vous plaît

  29. Le peuple grec est victime d’une stratégie punitive.
    La spirale déflationniste ne sera jamais assez rapide et ni assez profonde pour satisfaire
    le troîka.
    Les idiots intelligents sont en passe de faire haïr l’ Europe.
     » Européen » va devenir une insulte. ( europhile est peu utilisé).

    Nous sommes soumis au même régime, seul le tempo change.
    Le résultat sera la même.

  30. Toutes ces affaires là occupent bien l’Humanité, comme ça on n’a pas le temps de penser au fait qu’on ne sera plus là dans 50 ans, et ce jusqu’à la fin des temps. C’est bien il y a de quoi s’occuper et se distraire, croire que rien n’est plus important que ce à quoi nous assistons, être captivé totalement par le présent, comme ceux qui luttent pour le droit des femmes exemple au hasard, comme si ils/elles arrivent là sur terre pour toujours, dans un présent éternel car impensé, qu’il s’agit de « configurer », – once and for all times… On arrive dans le monde et on s’attaque à ce qui est constitué comme toujours là, et à quoi l’on assistera toujours…L’Occident c’est quand-même le fantasme de l’éternité.

    A part ça, il faut « dégraisser le mammouth » n’est-ce pas, où le « dégrècer » ?

    Il faut nationaliser les banques Et les grandes entreprises, par mesure de précaution puis gérer politiquement à peu prêt toute l’économie.

    -1) volet politique : démettre la ploutocratie.

    -2) Il est impossible de tolérer la liberté des prix, car le mécanisme de l’inflation laisse nécessairement des gens au bord de la route, la frange la plus faible, et si l’on aide cette frange, comme l’avait vu Malthus l’inflation sera subie par le reste de la société, autrement dit c’est ingérable.

    -3) Au plan moral il faut peut être arrêter aussi de penser, Breton aurait dit refonder l’entendement humain, mais après tout, c’est peut-être l’architecture qu’il faut revoir, détruire tout, pour tout arrêter… bon je laisse ceci inachevé.

    1. parce que nous « sommes « , là ? comment ferons nous pour nous retrouver à la fin des temps s’il y a disparition ? il faudrait renaitre , non ?

      en l’état, il me semble bien que nous touchons à la nullité . logique, on pousse l’absurde jusqu’au bout , il n’y a plus rien . il nous prouve son contraire , mais à quel prix ? faut-il s’y abaisser ?

      on dirait que le passé nous emporte, comme si nous avions tout expérimenté , et que nous voudrions encore aller plus loin . ceci n’est pas trop raisonnable . ce qui veut dire ce que ça veut dire : on ne peut pas le rendre à la raison .

      la folie, c’est une déchirure . par conséquent une destruction . de soi, du monde , des liens . mais ces liens brisés, d’eux-mêmes ne peuvent se tisser .

      Au contraire d’une table rase, il faut puiser dans le passé les fruits encore vivants .et éliminer ceux qui nous minent .
      revoir les rapports sains . rire un peu mais pas trop . y aller tout doux , et sans illusion .
      dans tous les cas, seul le haut nous élève . le O élève le A . Oméga appelle Alpha .

      on récolte aujourd’hui les fruits de nos errances ou de nos égarements , qui sont issus aussi d’ordre spirituel . et dont nous partageons la culpabilité .
      eh, quoi, n’aurions nous pas droit à notre part ? cette part qui nous appartient , seule nous regarde , nous sommes sans doute identique à notre histoire , en souhaitant juste qu’elle n’en finisse pas , mais y trouve son terme .

  31. 20 septembre !

    Nous sommes le 20 septembre !

    Jeudi 20 septembre 1792 : bataille de Valmy. Les Français sont commandés par Kellermann, les Prussiens sont commandés par le duc de Brunswick.

    Je recopie Wikipedia :

    Jusque vers sept heures, un brouillard épais empêche les deux armées de connaître leurs dispositions respectives. Lorsqu’il se dissipe un peu, l’artillerie commence à tirer de part et d’autre, et le feu se soutient avec vivacité, sans être vraiment meurtrier pour aucun parti.

    Vers dix heures, Kellermann, placé au centre de la ligne, étudie les manœuvres de l’ennemi lorsque son cheval est tué sous lui d’un coup de canon. Presque dans le même temps, des obus éclatent au milieu du dépôt de munitions et font sauter deux caissons d’artillerie, blessant beaucoup de monde alentour. Dans le désordre ainsi causé, les conducteurs s’enfuient avec leurs caissons. Faute de munitions, le feu diminue d’intensité. Une partie de l’infanterie opère alors un mouvement de recul et ajoute à la confusion générale. Kellermann s’y rend en personne, et reprend la première position.

    Le duc de Brunswick voyant que le feu de son artillerie n’a pas réussi à ébranler les troupes françaises, veut essayer une attaque de vive force. Vers les onze heures, le feu de ses batteries redouble. Il forme trois colonnes d’attaque soutenues par la cavalerie. Les deux colonnes de gauche se dirigent sur le moulin de Valmy, la droite se tenant à distance. Ces attaques en ordre oblique sont la tactique habituelle des Prussiens.

    Kellermann comprend que dans cet état d’esprit, il n’est pas non plus possible de maintenir la discipline tout en restant statique. Aussi, il ordonne d’avancer. Il dispose son armée en colonnes par bataillon. Quand elles sont formées, il les parcourt et leur adresse cette courte harangue : « Camarades, voilà le moment de la victoire ; laissons avancer l’ennemi sans tirer un seul coup de fusil, et chargeons-le à la baïonnette. »

    L’armée, pleine d’enthousiasme et déjà aguerrie par une canonnade de quatre heures, répond aux paroles de son général par des cris multipliés de : « Vive la nation ! »

    Kellermann lui-même, et alors que soufflé par l’explosion d’un convoi français il est tombé de cheval, met son chapeau au bout de son sabre et répète : « Vive la nation ! » en passant devant les troupes sur un cheval trouvé.

    En un instant, tous les chapeaux sont sur les baïonnettes et un immense cri s’élève de tous les rangs de l’armée.

    Ces mouvements, cet enthousiasme, annonce une armée qui brûle de combattre. L’ennemi s’étonne, ses colonnes s’arrêtent : « La victoire est à nous ! » crie Kellermann, et l’artillerie, dont le feu redouble, foudroie les têtes de colonnes prussiennes. Devant tant de détermination, le duc de Brunswick donne le signal de la retraite.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Valmy

    1. « Il n’y a finalement que 300 morts côté français, 184 chez les Prussiens. »

      « La retraite des Prussiens étonne bien des observateurs. Les suppositions vont bon train : le duc de Brunswick n’aurait-il pas été acheté par Georges Danton avec les diamants de la couronne royale de France, volés quatre jours plus tôt (16 septembre 1792) au garde-meuble[2]? Quelques jours plus tôt, l’invasion de la Pologne par la Russie et l’Autriche a aussi commencé; or la Prusse a besoin de cette armée pour participer au partage.

      [2] Les Diamants de la couronne ont été retrouvés dans l’héritage du duc en 1806 « 

  32. Italie : -1

    20 septembre (Reuters) – Standard & Poor’s a annoncé qu’elle abaissait d’un cran ses notes de crédit longue et courte non sollicitées sur l’Italie, tout en conservant une perspective négative.
    Les notes sont déclassées à A/A-1 contre A+/A-1+.
    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5E7KJ45I20110919

    sans doute parce que le gros plan d’austérité de berlu voté l’autre jour en urgence va flinguer l’économie?

  33. « La guerre des boutons, » trois films aujourd’hui.
    « La guerre des moutons » combien de films demain ?

  34. La loi de la gravité est dure mais il en est une aussi implacable encore, la loi de l’attraction.
    Ce à quoi l’on résiste sottement persiste.
    L’énergie va là où se porte notre attention et la rend manifeste.

    Pourquoi s’affliger des pertes ?
    On ne peut perdre que ce qui n’est pas durable.
    Perdons tout, le réel n’en subsistera pas moins.

  35. Il faut nationaliser les banques Et les grandes entreprises, par mesure de précaution puis gérer politiquement à peu prêt toute l’économie.

    Le capital a exproprié l’artisan,
    incapable de s’acheter les outils rendus possibles par la révolution industrielle.

    Il s’agit maintenant de mettre un peu de bon sens démocratique dans l’économie,
    en socialisant les outils (moyens de production et d’échange),
    en expropriant le capital sous toutes ses formes,
    là encore pour donner naissance à une nouvelle civilisation:
    celle de la souveraineté des peuples, dans le respect de la planète,
    dont ils deviennent de plus en plus conscient.

    La crise, avec ses désastres sociaux et écologiques,
    fait actuellement faire des bonds à la conscience,
    Les peuple peuvent passer de l’indignation à l’action, de mieux en mieux organisée,
    jusqu’à paralyser par la force et le nombre la bourgeoisie devenue parasitaire .

    Notre espèce a l’immense privilège,
    accordé par Dieu me disent les camarades croyants,
    de décider du moment de sa disparition.

  36. Le groupe allemand Siemens, s’inquiétant de la solvabilité d’une grande banque française, a retiré, il y a deux semaines, plus d’un demi-milliard d’euros en liquide, détenu dans cet établissement et l’a transféré à la Banque centrale européenne, affirme le Financial Times

  37. Siemens a retiré 500 millions d’euros d’une banque française… Est ce le début du bank run?

    Lefigaro.fr avec agences Publié le 20/09/2011 à 07:22
    Le groupe industriel allemand aurait retiré près de 500 millions d’euros d’une banque française, selon les informations du Financial Times, qui ne cite pas le nom de l’établissement. Siemens préférerait placer ses euros au sein de la Banque centrale européenne (BCE), où la société aurait déjà transféré six milliards d’euros.

  38. Une chose amusante car ce sont peut-être les 147 qui vont faire couler le système bancaire :
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/09/20/siemens-retire-plus-de-500-millions-d-euros-d-une-grande-banque-francaise_1574591_3234.html
    « En juin, le FT signalait que Siemens allait se lancer dans les activités bancaires pour réduire sa dépendance vis-à-vis des établissements touchés par la crise financière »
    Vous n’êtes pas sans savoir que les groupes de la grande distrib ainsi que les assembleurs automobiles ainsi que leur réseau de vente ont le statut de banque, en France.
    Hors, eux ont une création de valeur ajoutée que n’ont pas les banques. En plus du reste, bien sûr.

    1. Et quand j’y repense, dans la guerre ultime qui est interne aux 147, les groupes contenant le moins de banques devraient l’emporter.
      Là, je remets une choucroute en pari.

  39. Brouillard artificiel
    Si l’on considère que les dirigeants politiques et les élites économiques ne sont pas plus sots que la moyenne, il faut donc chercher une logique à ce qui peut apparaître illogique. Avec la toute récente mise en cause de l’Italie, et les explications vaseuses qui en sont données, apparaît au grand jour la stratégie mise en oeuvre: il s’agit de casser le modèle social européen, ses services publics, ses protections sociales pour le plus grand bénéfice des oligarchies diverses et variées qui se gavent depuis au moins 2008. Il n’existe à mon sens aucune volonté de sauver quoi que ce soit, Union européenne comprise, et on amuse la galerie. Nous sommes face à une politique antisociale déterminée, très habile, qui se réfugie dans la complexité technocratique pour avancer sous couvert de fatalité et d’urgence, sous couvert de bon sens aussi, voire de rationalité. Cette dernière existe, mais qui l’expose en pleine lumière? Il est à ce titre regrettable de constater que souvent, les médias, complices ou non, sont dépassés, et que seul le Net permet aux esprits curieux de savoir, et de comprendre. Cette crise est donc à la fois celle de l’économie néolibérale, de la démocratie dite bourgeoise, et d’une grande part de ses instruments organiques telle la presse et, pour dire large, les organes d’information. La manipulation des opinions publiques n’a sans doute jamais été aussi systématique, et l’amorce du débat présidentiel risque de confirmer cette hypothèse. A défaut de construire un avenir meilleur pour le plus grand nombre, le système actuel sécrète un brouillard artificiel dans lequel nombre des prochains candidats à la présidentielle vont tenter de nous perdre. Les liens organiques entre argent et pouvoir sont devenus tels que les élections sont peu à peu vidées de leur sens, ouvrant un boulevard au Front National. Mais rassurons-nous: quand le désastre politique et économique sera consommé, nul ne reconnaîtra sa responsabilité, et comme disent certains chroniqueurs malintentionnés, nous « serons tous responsables », mais pas tous matériellement capables de vivre notre vie après le passage des voraces sauterelles de la finance. Chapeau aux prestidigitateurs qui exercent si finement la profession d' »élite ». Cordialement.

  40. Tous les grands groupes financiers sont en train de réaliser leurs liquidités à marche forcée. En temps de crise, seul le cash compte. Si une entreprise privée peut aller mettre ses dépôts dans une banque centrale, pourquoi s’en priverait il ?

    Et au delà : pourquoi les particuliers n’ont plus le droit de déposer leurs fonds à la Banque de France ? Moi le concept de réserve fractionnaire, dans des temps où planent des Grands Défauts, il me fait flipper. Et ce n’est pas la garantie d’Etat sur 70 ou 100 K€ qui va me rendre le souffle : tout aussi bien cette garantie ne vaut pas plus cher que le papier sur lequel elle est écrite…

  41. De la façon chinoise de dire tout et son contraire :
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/09/20/pekin-decu-de-ne-pas-se-voir-reconnaitre-le-statut-d-economie-de-marche-par-l-ue_1574609_3234.html
    « La Chine est « extrêmement déçue » de ne pas être reconnue comme économie de marché par l’Union européenne. »
    Et … : « Les Chinois ne mettent jamais de préalable quand ils aident autrui. »

    Aussi vicieux que des politiques oxydanteaux.

  42. Absolument d’accord avec PAPYMAN, il faut constituer une équipe de choc et récupérer déja et en premier les deux cents milliards des évadés fiscaux grecs, ensuite imposer les ARMATEURS et L’EGLISE etc…etc…au lieu de faire payer les citoyens européens qui n’y sont pour rien!

  43. Pour MUTUALISER n’importe quel risque….il n’est jamais possible de garder ou d’intégrer « les canards boiteux » ou les risques trop avérés…sinon le système fait vite faillite! EX assurances auto, etc…l’assurance santé en déficit chronique va devoir changer quelque chose si elle veut continuer à exister.

    Au niveau de l’Europe, il semblerait qu’on en fasse à nouveau la découverte.

    Ayant rendu un rapport il y a plus de 20 ans sur la nécessité d’harmoniser à minima , la fiscalité et les sytèmes sociaux…si on ne voulait pas avoir « la gueule de bois »…ayant voté contre le dernier traité….je suis toujours stupéfaite de constater l’incompétence et surtout le manque de BON SENS de ceux qui dirigent nos destinées!

  44. Quid du referendum sur la sortie de l’€uro que le gouvernement Grec préparerait ? (mais démenti bien-sûr)

  45. Voici venu le temps des… émeutes ?
    http://quartierspop.over-blog.fr/article-les-emeutes-mettent-en-lumiere-la-pensee-populaire-84037822.html

    Alain Bertho est professeur d’anthropologie à l’Institut d’Etudes Européennes et directeur de l’école doctorale de Sciences sociales de l’Université de Paris 8-Saint-Denis. Il est l’auteur de « Le temps des émeutes » aux éditions Bayard. Il analyse la portée politique des émeutes, l’invisibilité populaire qu’elles traduisent, et les relie aux soulèvements récents des Indignés d’Espagne, de Grèce, du Sénégal et aujourd’hui d’Israël… Grand entretien.

    Entretien réalisé par Ixchel Delaporte, journaliste à l’Humanité

  46. « FMI, Bob Traa, de mettre les points sur les « i ». « L’économie ne peut pas continuer à être basée sur la consommation domestique et les importations », a-t-il souligné. « Il y a deux façons d’y parvenir, soit vous abaissez considérablement les revenus et donc les importations, soit vous augmentez la compétitivité et augmentez les exportations » »

    Les hit-man du FMI n’ont rien appris. 20 ans qu’ils répètent le même boniment comme des piles Duracell. 20 ans d’échec.

    Tous les pays où ils ont rasé les économies à la mode ultra-libérale – ouverture aux quatre vents, dopage des plus sauvages capitalistes du coin, compression salariale, production orientée vers la « monoculture », destruction précipitée et générale des services publics, laminage des spécificités culturelles et assèchement des productions locales, des artisanats et des productions vivrières – tous ces pays ont sombré. Ceux d’Amérique Latine, les pays asiatiques et les pays de l’UE;, A commencer par le nôtre où la misère grandit et les écarts de richesse ont des faux-airs très bien imités de dictature.

    Cerise sur le gâteau, ces scorpions stupides ont saigné à mort leur propre territoire, la terre sacrée du crime commercial organisé, les USA. A quand le livre noir du FMI, de la Banque Mondiale et de toutes ces institutions de prédation, de contrôle et de sélection « naturelle » ?…

    Quand quelqu’un va-t-il se décider à chiffrer le nombre de morts indirects provoqués par les « cures » – j’aime l’orwellien dictionnaires des journalistes suceurs – FMI, les saignées Banque Mondiale, les ajustements Commission des ministres de l’économie UE, les dépeçages Troïka.

    Corollaire, à quelle étape de la guerre civile européenne programmée comprendront-ils qu’ils doivent réellement avoir peur ?

  47. Bank of China suspend les opérations de « swaps » et les opérations à terme sur les changes (forward) avec 3 banques françaises.

    Pékin (awp/afp) – La Bank of China, l’une des quatre grandes banques commerciales chinoises, a interrompu certaines opérations de change, les « swaps » et les opérations à terme sur les changes (forward), avec la Société Générale, le Crédit Agricole et la BNP, rapporte mardi un quotidien économique chinois.

    source Romandie.com

  48. @ François,

    Bonjour,

    Ruda sex del lex.

    (Arnie Gundersen, hier
    http://www.fairewinds.com/updates )

    http://plunkett.hautetfort.com/archive/2011/09/20/derriere-l-affaire-ubs-une-nouvelle-bulle-financiere-c-est-l.html

    «  »Va-t-on vers l’explosion totale ? Le banquier cité plus haut témoigne :

    « La question lancinante est de savoir si certaines institutions financières ne sont pas devenues tellement importantes qu’il est impossible de leur permettre une banqueroute. Mais en même temps, elles sont peut-être devenues trop importantes pour être sauvées par des Etats eux-mêmes aux prises avec des problèmes budgétaires. »

    Clé de l’ultralibéralisme, la dérégulation des années 1990 (merci DSK) a mis le monde dans l’impasse ; l’hystérie technologique et le trading à grande vitesse surfant sur la propre autodestruction du système, c’est le capitalisme à l’agonie, selon le titre du livre de Paul Jorion. » »

    Cost Quit Fiat Debt? Un hypercube de non-sens solide ment éclairé?

    Belle journée

  49. La gravité est certainement liée à la chute.
    Dans le cas présent cela se confirme lorsqu’on constate les méthodes et les formes employées pour ralentir cette chute :

    La gravité est le bouclier des « sauts ». 😉
    [Montesquieu]

  50. Vigneron – 17h53

    « Pendre sa perte » ?

    Organiser un autadafé (acte de foi) de toutes les pertes accumulées dans le système financier et les états ?

    Merci pour l’éradication du « r » Vigneron. Est-ce un lapsus, ou c’est voulu ?

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